La Discothèque Idéale
 Retour
 
 

La Mouche

 
 Drosophile souvent dédaignée, la mouche fait la Une des plus grands magazines scientifiques. La drosophilia melanogaster, comme on dit chez les savants, est en passe de détrôner la souris dans les plus grands laboratoires scientifiques.

La mouche présente, il faut le reconnaître, bien des avantages : facilité d'élevage, cycle de vie relativement court (12 jours), taux de reproduction élevé, et enfin facilité de recherche des mutants. De plus, les scientifiques se sont aperçus que, de la mouche à l'homme, il n'y a qu'un pas ou presque : il existe en effet une grande ressemblance entre le fonctionnement du système nerveux de la mouche et celui des vertébrés, donc de l'homme. Plus grandes encore sont les similitudes dans les processus impliquant les neurotransmetteurs, tel que la dopamine qui intervient chez l'homme dans le contrôle des mouvements.

Ainsi, à l'aube de ce nouveau siècle, le séquençage intégral du génome de la mouche est-il pratiquement terminé. 160Mb et 13600 gènes ont été déchiffrés. C'est le deuxième animal à voir son patrimoine héréditaire entièrement décrypté après celui du coenorhabditis elegans, plus souvent appelé le vers.

Par les nombreuses similitudes que présentent les gènes de la mouche avec ceux du crapaud, de la souris et surtout de l'homme, la mouche est aujourd'hui un des plus grands espoirs en ce qui concerne l'étude des maladies neurovégétatives, les cycles biologiques, le vieillissement et la matière cellulaire.

L'homme, étonné, portera dorénavant un regard différent sur cette mouche qu'il chassait jusqu'alors d'un revers de main nonchalant. Jusqu'à la prochaine fois, où croisant une mouche, il lui sourira en se disant que la mouche est peut-être l'avenir de l'homme.

 

 

 

Haut