La Discothèque Idéale
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Les morts sont des braves types

 
 

Pauvres absents convoqués par manque de références. Ainsi en va t- il de Paul Valéry et de Georges Brassens. Un certain jean marie, dont nous tairons le nom par mépris, vient d'appeler à lui l'esprit de ces deux grands poètes. Le bon maître Valery doit se retourner dans son cimetière marin et l'âme de ce cher Georges doit fumer bien plus que la pipe de ne pouvoir occire d’une rime bien tournée ces va-t-en-guerre sans vergogne. On devrait interdire les citations et les références hors de propos. Cioran rêvait d'un monde où l'on tuait pour une virgule. L'homme, lui, rêve d'un monde où les morts et leurs mémoires reposeraient en paix sans craindre d'être cité hors de propos par un chef de parti extrémiste et xénophobe.

Hélas, les morts sont par définition, muets et leur manque de droit de réponse les met souvent à portée des bas du front. Mais l'homme, qui lit Valéry et écoute Brassens, est confiant. Il sait que les poètes ne meurent jamais et que de tels forfaits ne peuvent rester impunis très longtemps. Que les fantômes réunis viennent hanter ce dirigeant peu scrupuleux, cela lui fera les pieds, faute d'une morale.

 

 

 

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