La Discothèque Idéale
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Adieu veaux, vaches, saumons...

 
 

La terre ne tourne plus rond ces derniers jours. Les animaux non plus. Les vaches sont devenues folles, le poulet radioactif et les poissons au mercure. Ou peut-être est-ce le contraire. Il n'empêche. Nos assiettes sont devenues bien dangereuses. À en lire les gazettes, il devient presque moins dangereux de conduire les yeux fermés que de se rassasier. L'homme, qui doit manger pour vivre et non le contraire, ne sait plus ou donner de la fourchette. Et quand ce dernier passe à table, ce n'est plus l'appétit mais l'inquiétude qui lui vient en mangeant.

Seuls les petits hommes verts, je parle ici des écologistes, se rient de ce manége. Eux, qui, depuis longtemps, font de cette méfiance un mode alimentaire, ne se sentent pas concernés.

Car, contrairement à une idée fort répandue, on ne peut se nourrir éternellement d'amour et d'eau fraîche, et l'homme, qui n'entend plus que son ventre affamé, se dit qu'il va bien falloir manger.

Heureusement, dans son infinie sagesse, l'homme sait qu'il faut bien mourir de quelque chose. Que cela soit de gastro-entérite ou de saumon, de pneumonie, de saumon ou de vache folle, finalement, quelle importance ?

D'autant que, quitte à partir, autant partir le ventre plein.

 

 

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