NAVETTE ? QUELLE NAVETTE ? / 17-10-2000

En voilà une nouvelle bien surprenante. D'autant plus que l'on doit cela en grande partie à M. Jean Claude Gayssot qui fait là un cadeau aux États-Unis. Un communiste qui fait un cadeau aux Américains? Et pourquoi pas une navette spatiale qui atterrit à Istres aussi ?

Istres, base aérienne des bouches du Rhône, vient ainsi d'être ajouté à la quarantaine de sites dont disposent les astronautes américains dans le monde pour faire atterrir la navette en cas de défaillance.

Istres à été choisie pour la longueur de sa piste et parce que la base militaire est dotée d'une équipe de secours opérationnelle.

À l'heure du centième vol de l'avion-fusée, la probité de l'atterrissage sur le sol français de la navette est extrêmement faible, pour ne pas dire théorique.

Concrètement, la direction générale de l'aviation civile sera directement informée en temps réel par la NASA lors de chaque lancement dont l'angle de tir pourra concerner le site français.

Dix minutes après le décollage, Paris saura si le vol en question est sans problème ou si défaillance des boosters oblige, le déroutement est à prévoir.

Dans ce cas, l'ensemble du trafic aérien du secteur sud-est sera détourné pour permettre 26 minutes plus tard à la navette de se poser à Istres.

L'engin, qui n'aura alors plus de moteurs, arrivera quand même très vite. À 20 000 mètres d'altitude, en pleine décélération, l'engin est encore à mach 6 (plus de 6 000 km/h...)

Et l'homme dans tout cela ? Qu'en pense l'homme ?

L'homme trouve les vols de navette bien magique et tout cela bien joli.

Mais l'homme a des soucis plus modestes et plus terre-à-terre : 20 camions et sa capitale est totalement bloquée pendant plusieurs heures. Cela rend humbles, surtout à l'heure des vols spatiaux et des navettes.

Et puis les pierres qui revolent en Palestine et les balles qui re-sifflent en Israël. Décidément, l'homme est quelquefois un drôle d'animal. Enfin drôle. Façon de parler ou d'écrire. Tout cela est bien triste et préoccupant. Décidément, il est bien dur pour l'homme d'éviter les sujets qui fâchent, qui préoccupent et qui inquiètent.

Pendant ce temps, les jours raccourcissent comme une peau de chagrin. Enfin, ont-ils au moins le savoir-vivre de continuer de se lever chaque matin. L'homme, par politesse, continuera de faire de même.