L'argent

L'argent ne fait pas le bonheur des pauvres... ce qui est la moindre des choses. Confirmant cette pensée de notre regretté Coluche, le président de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement annonce des chiffres inquiétants pour l'homme.

Ainsi l'homme apprend-il que les pauvres seront les grands perdants de la mondialisation. Ce qui va les changer peut penser l'homme s'il lui reste un peu d'humour. Les 20 % d'humains les plus riches gagnent 150 % plus que les 20 % les plus pauvres. Diable, ce n'est plus un fossé, c'est un abîme. Poursuivant sa lecture, l'homme apprend qu'il y a 20 ans, ces mêmes 20 % ne gagnaient "que" 50 % plus. L'homme hausse les sourcils et, même un peu perdu par l'énormité de ces chiffres, comprend bien que les riches sont plus riches et les pauvres plus pauvres et que cela ne risque pas de s'arranger sauf pour les plus riches. Et le monde n'a pas l'air de s'en soucier plus que ça. L'homme qui, bien souvent, se sent impuissant se dit que la fatalité a bon dos quand il s'agit de ne rien faire et de constater que 5 milliards d'êtres humains sont aujourd'hui sur le banc de touche de la société en pleine misère. 5 milliards d'êtres humains à qui personne ne tend la main. Tendre la main vers ce fossé, gigantesque et sublime métaphore de la séparation, elle plus lente, des continents provoqué non par les secousses sismiques mais par le capitalisme exacerbé des riches toujours plus riches.