La mort est au volant

La mort était au volant et attendait l'homme au tournant. Ainsi peut-on résumer une des dernières études de l'OMS (organisation mondiale pour la santé). On remarquera, entre parenthèse, que cette organisation qui dit se préoccuper de la santé se rappelle à nous à chaque fois en brandissant le spectre de la faucheuse. Mais passons plutôt à cette étude : En France, en Autriche et en Suisse, 21 000 adultes de plus de 30 ans meurent chaque année des suites de maladies respiratoires ou cardiaque causées par la circulation automobile. Alors que, toujours dans ces trois mêmes pays, les accidents de la route font en moyennes 10 000 morts par an. Soit deux fois plus de morts par inhalation que par sortie de route.

C'est ainsi que, dans notre beau pays, on renforce les mesures contre les chauffards avec les délits de très grande vitesse ce qui ne peut être critiqué, bien au contraire, mais on continue, dans le même pays, de laisser les bus de la RATP, les taxis et les camions diesel nous enfumer et de nous faire mourir à petit feu à chaque respiration.

Lutter pour tenter d'arrêter les 10 000 morts dus aux accidents de la route, c'est bien. Ne rien dire des 21 000 causés par ces inhalations diverses et variées peut être plus contestable. Cela impliquerait de s'attaquer au lobby routier, pétrolier et automobile et ça, c'est déjà beaucoup plus compliqué.

L'homme, lui, dans son infinie sagesse se dit qu'il n'a plus qu'à cesser de respirer pour continuer à vivre en bonne santé.