La Discothèque Idéale
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LOFT STORY / 22-05-2001

 
 Ah, je les entends déjà :

-"Tiens lui aussi, il s'y met... pas trop tôt... comme les autres... pas pu résister... faut qu'il en parle... c'est dingue ce truc..."

Et alors? L'homme n'a-t-il pas le droit de faire comme tout le monde? Pourquoi ne pourrait-on pas parler de ce dont tout le monde parle ? Et puis, quoi?

L'homme n'a-t-il pas, lui aussi, son mot à dire?

Après les psychanalystes, les prêtres, les voyeurs, les censeurs, les prédicateurs, les producteurs, les réalisateurs, les acteurs, les dresseurs, les psychologues et les plus grands penseurs, mesdames et messieurs, voici ... l'avis de l'homme.

Et puis non. Finalement non. Pas d'avis, l'homme préfère lire et écouter celui les autres. Il ne sera pas ici question de ce dont il est question partout ailleurs. D'ailleurs, on n'est pas partout ici, loin s'en faut !

Par contre, puisque cela vous passionne tant, l'homme, dans son immense bonté et sa grande mansuétude, à décidé de vous parler de ce qui vous attend. Bientôt sur votre petit écran...

Et l'on se rend compte que ce n'est qu'un début.

L'homme vous a déjà parlé de "Temptation Island", on n'y revient pas, il n'y avait qu'à suivre (Note du webmaster : ou alors suivez le lien ;-)).

Depuis l'été 2000, les Américains ont vu débarquer sur leurs petits écrans "Survivor". (Les Américains, vous savez, ce peuple d'outre-manche, dont on rigole régulièrement en se moquant du niveau intellectuel de leurs programmes télés. Avant de voir les mêmes programmes arriver sur nos écrans. Moi je serai américain, je rigolerai, mais bon.)

Survivor donc. Un jeu d'aventure d'origine suédoise, dont le principe inspiré de "big brother" (qui ne connaît pas big brother ? Pauvre George Orwell...), consiste à filmer des candidats anonymes exilés dans des conditions de survie sur une île déserte et contraints de manger des vers et des rats. Intéressants non ?

52 millions de téléspectateurs en Août sur CBS. Rassurerez-vous, cela arrive sur TF 1 cet été (TF1, vous savez, la chaîne dont le PDG est outré par "la télé Poubelle" et qui assure que sa chaîne à lui reste en "quête de sens", "digne et sans racolage".)

Au pays bas : "Big Diet", le grand régime qui réunit dans une villa gorgée de nourriture et truffée de caméra des personnes souffrant de surpoids. Celui qui résiste à la tentation et qui perd le plus de kilos gagne le gros lot : l'équivalent en or des kilos perdus (les producteurs tablent sur une trentaine de kilos perdus soit 250 000 Euros).... A condition de tenir pendant 6 mois. (La relation nourriture-récompense-argent n'échappera pas à tous ceux qui ont passé plus d'une demi-heure allongée avec un des disciples de Freud ou de Lacan).

On zappe sur Fox pour "Boot camp", le camp de redressement. Un "jeu" tourné dans un camp d'entraînement militaire avec épreuves d'endurances physiques et psychologiques et exclusion des moins résistants. Cela va du parcours du combattant au sergents qui vous hurlent à la face jusqu'à interdiction de dormir pouvant aller jusqu'à 47 heures.

Finissons sur "United Paramount Network" qui diffuse "Les enchaînés". Quatre hommes sont enchaînés les uns aux autres par les pieds et les mains, et une femme leur sert de geôlière (ou quatre femmes enchaînées et un geôlier).

Ils ne sont libérés que pour faire leur toilette. Ils sont en maillots de bains ou tenue d'été, ils mangent, dorment et vont au cinéma enchaînés.

La geôlière élimine un à un les candidats et formera un couple avec le "survivant". Une étude universitaire nous apprend que: le public de "Chains of love" est "en quête d'un meilleur statut social et assouvirait, en regardant l'émission, son besoin de se sentir supérieur. "

Ah bon, ben si ce n'est que ça....

L'homme terminera ici cette chronique de la petite lucarne en notant l'initiative, courageuse et non sans humour, des défenseurs des droits des animaux qui, aux états unis, ont manifesté contre le fait que des candidats de "Survivor" avaient mangé des rats.

C'est vrai ça, pauvres rats....

Force est de reconnaître qu'il arrive, quelques fois à l'homme, après observées certaines habitudes ou exactions de ses semblables, de se sentir plus proche de certains animaux que de ces congénères.

Après vous avoir conté par le menu ce qui vous attend sur votre télé, l'homme est sûr de vous avoir donné plein de bonnes raisons de vous lever le matin.

Quant aux autres, mes semblables, mes frères, puis-je vous rappeler qu'il fait bon, qu'il fait beau, que de bien beaux livres sont parus dernièrement et que les terrasses sont sorties ainsi que les demoiselles, qui nous laissent voir ou deviner de bien belles choses cet été. De ces choses qui sont de bonnes, de vraies, de belles raisons de se lever le matin.

 

 

 

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