La Discothèque Idéale
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41 balles

 
 

En cette belle ville de New York, il y a un mois, jour pour jour, la nuit tombe et Amadou Dialla rentre chez lui. Quatre policiers recherchent un violeur et croient le reconnaître en Amadou.

41 balles sont tirées, 19 criblent le corps d'Amadou. La main est encore crispée sur le portefeuille qu'il allait présenter aux policiers.

Voici un des faits ou plutôt des méfaits parmi d'autres de la "street crime unit" du maire Rudy Guilliani, grand démocrate, dont le credo est tolérance zéro. Bien sur, l'homme ne peut ignorer les chiffres et les faits, la criminalité a baissé de façon plus que spectaculaire à New York qui est re-devenu "safe". Bien sur, M. Giuilliani a "rendu New York aux New Yorkais" mais à quel prix et à quels New Yorkais?

L'homme a aussi entendu parler des nombreuses plaintes pour contusions, des viols avec matraques, des menaces et des bastonnades. Cela n'a pas empêché M. Tiberi d'emmener nos policiers français prendre des leçons de maintien de l'ordre dans la grosse pomme. On ne sait jamais, des fois que cela soit contagieux et applicable dans notre capitale.

Revenons à Amaldo et à nos quatre policiers. Amaldo est mort en voulant présenter ses papiers ce que les policiers ont pris, semble t-il comme une agression et ils ont tiré. Tous les quatre. 41 balles dont 19 ont touché Amaldo. Ce 5 Février 2000, les quatre condamnés se sont retrouvés libres de toute condamnation.

Sûrement acquittés pour légitime défense, un portefeuille c'est dangereux, et seulement grondés pour avoir si mal visé que cela, c'est quand même 22 balles de perdues...

Amaldo se retourne dans sa tombe, les droits de l'homme et le principe de justice aussi. L'homme secoue la tête et se dit qu'un ver est dans le fruit de la grosse pomme.

 

 

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