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La Discothèque Idéale | ||
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Emiliana, aah… Je vous en ai causé depuis causé sur la page d'accueil du site tellement j'avais été bluffé par son concert . Une fille incroyable, vraiment… A suivre, en tout cas. Les points communs avec Bjork sont nombreux (elle était d'ailleurs dans la salle lors du concert) : elle est elle aussi islandaise (à moitié, l'autre moitié est italienne, vous imaginez le mélange…) et, entre autres, a l'air largement aussi barge qu'elle… Quand je vous dis qu'elle promet ! Sinon, pour rester dans les célébrités, on notera la présence de Roland Orzabal de Tears For Fears à la production et de Clive Deamer de Portishead à la batterie (sur un titre). Bref, cette jeune fille est bien entourée. Mais que vaut l'album ? C'est " To Be Free " qui débute l'album et on peut le regretter. En effet, certaines personnes m'ont déclaré avoir lâché l'affaire dés la première chanson en raison de son caractère trop commercial… C'est vrai qu'elle a l'allure d'un hit en puissance mais quel dommage de passer à coté du reste de l'album… Les persévérants sont récompensés dés la seconde chanson : " Wednesday's Child ". Une des plus belle de l'album avec une rythmique multiforme et un refrain cotonneux… Des paroles sibyllines mais qui s'incrustent dans le cerveau " Scattered Brain : you've been crying in the rain, you've drowning in your head and you're gonna die ". Le seul reproche qu'on pourrait faire à l'album vient de la production de Monsieur Tears For Fears qui est parfois un peu lourde (" Baby Blue "), en particulier sur les guitares (qui sont pourtant sublimes sur cette chanson sur les parties non saturées). D'autant que l'orchestration est globalement parfaite : utilisation idéale de chaque instrument (dont de discrets synthés) et inventions sonores (parfaites utilisation de sons bizarroïdes de la guitare et de la cymbale - à voir en concert -). Une de me préférées : " Dead Things " avec son gimmick sous forme de répondeur téléphonique. " Bad Things, Sad Things have to happen. Sometimes…" Une atmosphère étrange rappelant inévitablement la Bjork. Mais il serait injuste de ne se rapporter qu'à elle. En effet, le déluge de guitare et d'électronique qui survient à la fin du morceau ne sont sûrement pas d'influence bjorkienne. Un morceau totalement magique. Mais notre Emiliana n'est pas spécialisée dans les ambiances tordues, j'en veux pour preuve son rafraîchissant " Unemployed In Summertime ", la parfaite chanson de votre été : 'un été sans boulot, pas besoin d'argent, je vais juste rester debout jusqu'au matin, et tu te moqueras de ma tête ". Notre charmante islandaise est d'ailleurs un volcan en puissance (confirmé sur " Easy " par le concert où elle dégage réellement quelque chose de sensuel) : " Ce n'est pas un accident, la façon dont tu me touches, c'est exactement ce pourquoi je suis là, et moi, je n'ai pas le temps de jouer, alors laisse tomber tes jouets, pourquoi on se le ferait pas tranquille tous les deux ". " Fingertips " confirme le mélange parfait que sait instaurer Emiliana : effets sonores discrets de concassions électroniques, une voix caressante, un refrain pop parfait, des cordes envoûtantes et discrètes. Mixé avec le morceau précédent, c'est sur " Telepathy " que se révèle la vraie voix d'Emiliana : une ténor d'opéra (sa première vocation) et là, on se retrouve avec un morceau digne des B.O. des James Bond : toute en puissance et en sensualité. C'est quand même autre chose que Garbage, si vous voyez ce que je veux dire… " Tuna Fish " nous ramène dans un univers pop avec un refrain parfait et une rythmique implacable tandis que " Summerbreeze " nous emmène vers des territoires non explorés par elle jusqu'alors: une simple ballade à la guitare sèche. La chanson parfaite pour déclarer votre flamme : " ça fait un bail que vous n'avez pas été aimé par quelqu'un qui vous aime ". Un très bon album de chansons pop un peu allumées, menées par des requins de studio, très bien menés (mention spéciale à tout le monde : la bassiste qui allume bien en concert (une grande blonde qui fait son effet), le guitariste qui a pris des leçons du coté d'Adrian Belew pour les effets sonores et le batteur, parfait. Et la voix d'Emiliana est vraiment incroyable... A la fois puissante et cajoleuse, mutine et inquiétante,... Superbe. J'aimerais vraiment vous faire profiter de quelques extraits, malheureusement non disponibles chez CD Now… Résumons : c'est du Bjork mais en moins allumé. Attention, je parle pas de Canada Dry ou de Champomy ici. Personne n'a jamais dit que sans ivresse, la folle était plus folle… Au contraire, ici, l'ivresse est légère et sans la noirceur de certaine chansons de la célèbre irlandaise (l'autre, donc). Il s'agit d'un album de pop qui n'oublie pas de se laisser aller… Et en plus, il nous révèle une futur grande chanteuse, donc à consommer sans modération ! Clairement un coup de cœur ! A recommander à tout le monde…
Emialiana Torrini, "Love In The Time Of Science", 1999, ENG. |
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