PINK FLOYD : Discographie

Tout comme Dire Straits, Pink Floyd (rien à voir avec la traduction de " Flamand Rose ", contrairement à ce que l'on croit) a été un groupe extrêmement intéressant avent de devenir le dinosaure que l'on connaît. On peut même dire que c'était le groupe d'avant garde par excellence avec des morceaux de 30 minutes inécoutables (essayez de vous faire " Ummagumma " en entier…). LE groupe psychédélique de l'époque.

Pink Floyd, " Dark Side Of The Moon ", 1973, EMI.

L'album que toute une génération utilisa pour tester sa chaîne Hi-Fi en raison de ses effets stéréo. Un summum en matière en matière de production (Allan Parsons aux manettes) avec des morceaux totalement aériens et des arrangements magnifiques. Cet album est une alternance d'expérimentations sonores (" Speak to me ", " On the Run " et sa séquence de synthés, " Any Colour You like ") et de classiques 'Pinkfloydiens'. La guitare de Gilmour, plutôt discrète sur cet album, accompagne et transfigure chaque morceau (" Time ", solo rageur ; " Money " avec son rythme en ¾ et ses trois solos littéralement monstrueux). Le morceau " the Great Gig in the Sky " est resté indémodable pour son intro au piano et les vocals de Clare Torry où elle se donne littéralement. Un grand classique.

Pink Floyd, " Wish You Were Here ", 1975, CBS.

Tout comme son prédécesseur " Dark Side Of The Moon ", cet album est une résultante de la mauvaise conscience des membres du groupe suite à l'éjection de Syd Barret, ex-leader complètement barré, qui terminera sa vie dans un asile suite à une consommation pour le moins excessive de toutes sortes de drogues, la plupart hautement déconseillées pour la santé mentale. Si " Dark Side Of The Moon " était l'album de Roger Waters, celui-ci est le disque du groupe en tant 'qu'entité'. " Shine On you Crasy Diamond ", dédié à … vous avez deviné, le Syd Barré en question plus haut, morceau en NEUF ( ! !) parties, est plutôt une jam enregistrée sur le vif occupant la moitié de l'album. L'occasion d'écouter David Gilmour et sa guitare totalement magique et les claviers de Richard Wright à leur meilleur niveau.

Mon préféré des pink en raison des magnifiques parties de guitares (David totalement transcendé cherche à prendre sa revanche sur Roger Waters qui ne lui avait pas laissé de place sur " Dark Side… ") et du magnifique et acoustique " Wish You Were Here ", une de leur plus belle chanson, reprise depuis par tous les apprentis guitaristes.

Pour approfondir

Pink Floyd, " Meedle ", 1971, EMI.

C'est l'album de transition, totalement schizophrène, hésitant entre leur coté 'expérimental' et leur penchant 'commercial'.

Le premier morceau " One of These Days " se situe plutôt dans la première catégorie. La basse de Roger Waters est passée dans une chambre à écho afin de la doubler avec un delay tandis que Roger Waters envoie le solo le plus violent de sa carrière à la slide saturée. Le tout donnant un morceau totalement déjanté avec malgré tout un coté totalement écoutable en raison de son riff répétitif. Le coté commercial est représenté par de magnifiques ballades comme " A Pillow of Winds ", " Fearless " et sa superbe mélodie (malgré sa fin type 'chant de hooligans complètement beurrés se livrant au saccage du stade'… Pardon, c'est un euphémisme ?), " San Tropez " dédié à l'époque totalement révolue de la ville où l'on pouvait espérer rencontrer Brigitte Bardot en bikini en train de jouer la pin-up sur la plage, avec ses superbes parties de slide.

On terminera avec un blues délirant (avec solo de chien hurlant à la mort ( ! !). Cet animal a plus de feeling que des bluesmans connus, incarnant soit disant la relève du blues mais ne faisant que de la nécrophilie) et avec Echoes, véritable cheval de bataille sur scène. 23'31'' de trip total : le morceau se rapprochant le plus du Pink Floyd des débuts, psychédélique à souhait.

A écouter :

• Syd Barret : le pauvre s'est fait larguer avant la vrai reconnaissance du groupe. Ses disques sont bien plus barrés que ceux du groupe.