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BADLY DRAWN BOYBADLY DRAWN BOY : "The Hour Of The Bewilderbeast"The Hour Of The Bewilderbeast

 
 Tout commence par une mini-œuvre symphonique bucolique qui s’enchaîne à une magnifique ballade acoustique (" The Shining ").

Vous êtes entré dans le monde étrange et merveilleux du ‘garçon méchamment noyé’, la dernière sensation anglaise qui a raflé le Mercury Music Prize devant Richard Ashcroft et Coldplay.

Son talent se révèle hétéroclite et multiforme et ses chansons font parfois penser à du John Lennon ou du Simon & Garfunkel, le tout mélangé à du Beck.

L’album se révèle dans un premier temps difficile à appréhender en raison justement de cette multitude d’influences et des différentes styles que recouvre l’album. Pourtant, les écoutes successives révèlent les nombreux joyaux tout en laissant planer un certain mystère sur l’ensemble, donnant envie de réécouter de nombreuses fois l’ensemble.

Il est d’ailleurs difficile d’isoler des chansons de cet ensemble cohérent et pourtant disparate. On retiendra toutefois la superbe intro de " The Shining ", le méditatif " Camping Next To Water ", le calme " Stone On The Water ", le swinguant " Once Around The Block ", le lennonisant " Magic In The Air ", le glandeur " Pissing In The Wind ", les cœurs de " Say It Again " et le triste " Epitaph ".

Et parfois les paroles touchent juste comme sur la ballade " Camping Next To Water ", descriptif d’un isolement volontaire et constructif : " Ca ne sert à rien de ressentir tout ce que je ressent : il n’y a personne ici pour le ressentir avec moi ". Ou comme sur la ballade rock " Disillusion " : " Puisque que tu as créé ta propre illusion, remplie d’une image de moi. Je ne voulais pas tomber amoureux. ".

Enfin, il faut absolument écouter la courte " This Song ", chanson ultime et superbe, hommage à Simon & Garfunkel : " Cette chanson te guérira du froid, t’aideras à trouver un endroit où vivre "…

Un drôle d’album qui part un peu dans tous les sens (et donc un peu difficile au premier abord) mais qui récompense grandement les persévérants et les courageux.

A écouter :

Badly Drawn Boy, "The Hour Of The Bewilderbeast", 2000, Beggars Banquet.

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