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La Discothèque Idéale | ||
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N’ayons pas peur des lapalissades et oyez mon
message , bonnes gens : tous les jours sortent des disques.
Je comprends votre stupeur devant cette révélation, pourtant, il y a plus étonnant : la plupart du temps, ces disques sont faits par des gens dont le nom vous était inconnu quelques mois auparavant… Et puis parfois, parfois, un nom semble familier et là, on tombe dans le symptôme " fils de " et le résultat est parfois… Aléatoire pour dire le moins… Et puis parfois, de bonnes fées se sont penchées sur un fragile berceau et ont permis aux heureux parents de transmettre un peu de leur grâce à l’artiste en herbe… Et puis parfois encore, des amis de passage ont participé à cette ambiance féconde et ont transformé ce qui aurait pu être une simple affinité pour la musique en une véritable passion. Resituons donc le débat et dévoilons les acteurs : dans le rôle de l’ambiance féconde, nous trouvons le Brésil lors de son heure de gloire Bossa-Nova ; dans le rôle du père et de la mère, j’ai nommé le célèbre Joao Gilberto (d’où le nom ;-)) et la chanteuse Miucha et enfin dans le rôle de l’ami de passage, notre guest star, merci d’applaudir le mythique Antonio Carlos Jobim. C’est donc la petite Bebel (non non, rien à voir avec un acteur du troisième âge marié à un ex coco girl – plutôt gentille au demeurant -) qui nous occupe ici avec un fabuleux album dans la plus pure tradition brésilienne. Excusez le coté " name dropping ", mais il est incontournable lorsque l’on parle de cette belle qui a choisi de se faire accompagner (outre les esprits bienveillants susnommés) par rien moins que Carlinhos Brown, Smoke City ou encore Amon Tobin. Timidité ou esprit de camaraderie ? Qu’importe, cette heureuse compagnie a accouché d’un des plus beaux albums de Bossa de ces dernières années. Le plus bel exemple en est le célèbre " Samba Da Bençao " écrit par Baden Powell et Vinicius De Moraes (décidément, on ne sort pas des références). La production onctueuse d’Amon Tobin nous enferme dans un cocon onctueux fait de souples percussions et d’échos de saxophones dans le lointain. Comme à chaque fois avec la bossa, on hésite entre le bien être pur et une profonde nostalgie. Musique incroyable et terrible qui, sous ses airs de ne pas y toucher vous laisse avec un cœur serré… Une voix comme une caresse, des accompagnements intemporels et des musiciens délicats : la recette du meilleur album de bossa de l’année prêt à rentrer directement dans la liste des classiques du genre. Laissez vous tenter…
Bebel Gilberto, "Tanto Tempo", 2000, Warner. |
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