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ERIC CLAPTONERIC CLAPTON : "Reptile"Reptile

 
 

Critique envoyée par mail par un de nos lecteurs : Eric LAUX ! 

"D'où je viens, le mot "Reptile" est une expression d'affection, utilisée dans le sens de "toe rag" (merdeux !) ou "moosh". (…) Ce n'est pas une insulte mais un signe de reconnaissance." Eric C., octobre 2000

En intitulant son nouvel opus "Reptile", Eric Clapton rend hommage à tous les reptiles qu'il a pu côtoyer au cours de ses nombreuses pérégrinations.

C'est pourquoi cet album, très intimiste, est empreint d'une nostalgie, propre au spleen claptonien, qui se matérialise par l'usage quasi-permanent de la guitare acoustique (la fameuse Martin que l'on peut entendre sur "Tears in heaven") et par l'intégration de nombreuses reprises (6 sur 14 !).

Au programme, du blues avec le rétro " Don't let me be lonely tonight" de James Taylor, le sentimental "I want a little girl" de Mencher&Moll et surtout le chorus incendiaire de l'excellent" Come back baby" de Ray Charles ; du country blues avec la très bonne version du " Travelin'light" de J.J Cale qui aura le mérite de faire oublier l'insipide " I ain't gonna stand for it" (de Stevie Wonder ) dont les accents 80's rappellent le temps où Slow hand sortait des albums aussi ennuyeux que proprets (cf. : le sinistre "August" produit par le populaire Phil Collins !).

Côté compos, on peut noter l'instrumental bossa " Reptile", ersatz de l'unplugged "Signe", qui ouvre l'album éponyme, " Believe light" et "Modern girl" qui, en dépit d'une certaine mièvrerie, permettent à E.C de renouer avec le style laid back qui a fait son succès durant les 70's ( le fabuleux "461, ocean boulevard" de 1974).

Mais le véritable intérêt de Reptile se trouve dans les titres" Broken down" et "Second nature" qui, de part la finesse des interventions guitaristiques et des arrangements, ne sont pas sans rappeler le somptueux "It's probably me" B.O de l'Arme Fatale III que God composa avec Sting au début des 90's.

Le reste du disque est purement anecdotique mis à part "Son & Sylvia", instrumental très éthéré qui clôt l'album par un touchant hommage à Adrian (" Son"), son oncle disparu au printemps dernier.

En conclusion, malgré quelques bons moments, on peut qualifier cet album de "mi-figue, mi-raisin" car Reptile serait, certes, un bon album pour n'importe quel artiste mais pas pour Slow hand qui semble quelque peu s'endormir sur ses confortables lauriers de "multi-grammy awardisé".

A écouter :

  • Eric Clapton and BB King : en duo avec son Dieu à lui, on aurait pu espérer un sursaut de génie électrique du grand Clap. Rien n'y fait et ce disque ne plaira qu'aux vrais fans...
  • Eric Clapton : Jamais le God n’a été plus émouvant que sur "Layla ". Ce disque est indispensable dans toute discothèque de Blues/Rock. Accompagné par le dieu de la slide Duane Almann.

Eric Clapton, "Reptile", 2001, WEA / Warner Brothers.

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