La Discothèque Idéale
 Retour
 
 

DAFT PUNKDAFT PUNK : "Discovery"Discovery

 
 

Critique envoyée par mail par un de nos lecteurs : LEKIN ! 

Ca y'est ! Enfin je l'ai la vraie version de cet album ! Les versions napsteriennes balancées par je ne sais qui (les Daft ??) étaient décevantes, ce que l'on ne peut dire de la mouture finale ! Malgré tout il y a ceux qui aiment, et ceux qui n'aiment pas. En tout cas niveau technique c'est du bon ! Il y a de l'efficacité et de la créativité là-dedans ! Le juste-milieu parfait (enfin si toutefois la perfection existait !).

Tout commence avec le tubesque "One More Time" chanté par un Romanthony méconnaissable. Le vocoder est de mise et l'on croyait au début à un nouveau single d'Eiffel 65. Quoi qu'il en soit ce titre fait fureur dans les clubs et est sans doute déjà l'hymne de la musique house du nouveau millénaire. "Aerodynamic" propose une structure étonnante pour un titre house. La première partie est carrément entraînante, puis le break. Van Halen passe nous dire bonjour, puis la boucle de la première partie revient. Re-break suivi de la mélodie qui revient cette fois par le biais d'un synthé. Le tout entouré de sons de cloche (cf. Phoenix-United). Le 3ème morceau (Digital Love) nous rappellera fortement les génériques des dessins animés de notre enfance. Le Van Halen du 3ème millénaire est de retour pour un solo superbement travaillé qui passe du très aigu au très grave en nous offrant de fortes vibrations.

"Harder, Better, Faster, Stronger" est le leitmotiv chanté de ce morceau du même nom. Les Daft Punk nous offrent ici une démonstration de vocoder impressionnante. Ces 4 adjectifs ainsi que les 4 verbes qui vont avec seront superbement déclinés tout au long du morceau jusqu'à ressembler à une guitare. "Crescendolls", tout comme "Superheroes" mais surtout "High Life", sont des morceaux parfaitement daftiens, c'est-à-dire de gros tubes. Signalons toutefois pour "Superheroes" à nouveau une tendance aux dessins animés des 80's avec les lasers et les synthés futuristes qui vont avec, et pour "High Life" un réel sens du break qui en fera bouger plus d'un en club ! "Nightvision" est un interlude qui ne semble avoir aucun intérêt particulier, il est donc intéressant de le signaler (hum... !). On baisse de vitesse avec "Something About Us", un mid-tempo funky où Thomas Bangalter s'essaille au chant avec bien évidemment la protection du fidèle vocoder ! Avec "Voyager" on part dans un voyage (tiens tiens... ne serait-ce pas de là que vient le nom de cette piste ?! ;o)) intersidéral. Cette sensation est bien travaillée grâce à la progressivité de ce morceau. "Veridis Quo" ravira les messes sectaires. Un morceau qui fait un peu tâche sur cet album, bien accompagné de son ami "Nightvision". On reprend de la vitesse avec "Short Circuit", flash-back dans les 80's avec ce morceau new-wave très rythmé. Encore un morceau très bien travaillé que ce "Face to Face". Morceau vocal sans abus des effets. Là encore, la maîtrise rythmique des Daft se fait sentir. On remarquera également la richesse de l'instru. L'album finit par un "Too Long" (probable prochain single après "One More Time" et "Aerodynamic") de 10:00 également progressif. Romanthony (encore lui !) semble chauffer sa voie sur la première partie, puis la rythmique fait son entrée, enfin il se lâche avec une partie vocale tout aussi efficace que celle de "One More Time". Tubesque quoi !

Après leur premier album ("Homework") devenu une référence de la musique électronique française (voire internationale), ces talentueux p'tits gars reviennent très fort et, ce qui est rare, ne se fondent pas dans du déjà fait. Cet album marque un retour aux années 80, au vocoder accompagné d'une maîtrise spectaculaire de ce dernier, et confirmera la virtuosité indéniable des Daft Punk. Bien que ne faisant pas l'unanimité, cet album est déjà un album de référence, tout comme son prédécesseur, et personnellement je le qualifierais de ré-vo-lu-tion-naire (et je pèse mes mots !).

Note du webmaster :
On n'est pas obligé de partager l'entousiasme de notre ami Lekin mais on doit bien s'incliner devant une réussite totale sur des plans aussi différents que ceux du marketing et de l'artistique. Un des albums de l'année pour sur. Qu'on aime ou qu'on aime pas...

A écouter :

  • Homework : Le premier album qui a tout commencé...

Daft Punk, "Discovery", 2001.

 
 

Haut