FIONA APPLE : "WhenThe Pawn..."

Bon d’accord, mais Fiona est vraiment jolie et c’est vrai que c’est le genre de critère qui peut nous inciter à être indulgent. Mais enfin, vous nous avez déjà vu parler gentiment du dernier Jennifer Lopez sous prétexte qu’elle a un beau derrière (quoiqu’en disent les filles !) ? Oui ? ? ? ? Euh… Oui, mais, ça devait être tard le soir et puis… La nourriture devait être lourde et je me sentais pas bien… ‘Fin bon…

Bon, allez, remettons les esprits en ordre : Fiona a est TRES jolie. Mais à la différence d’une certaine J.L. (dont le membre postérieur est – quoi qu’on en dise – pas si démesuré que ça – voire même tout à fait supportable, enfin pour moi (Jenny, tu peux m’appeler quand tu veux au 08 65 25 XX XX) -), son disque est franchement réussi (ça me fait penser que ma belle Fiona, tu n’hésites pas si tu le sens – même numéro de téléphone que précédemment- ! )

Fiona Apple réussit à combiner une voix qui vous prend aux tripes et des chansons prenantes.

Quel différence avec son premier essai " Tidal " où l’ensemble sonnait plutôt restreint ! La réussite de ce disque tient pour beaucoup aux arrangements fabuleux qu’a concocté le fabuleux John Byron (aussi responsable des derniers disques d’Aimee Mann : Magnolia et Bacehlor N°2).

Ces orchestrations miraculeuses réussissent à incomparablement mettre en valeur la superbe voix (qui peut être aussi bien caresse que claque. Féminine, tout simplement…) tout en surlignant la mélodie grâce à des superpositions de lignes instrumentales pertinentes.

Les paroles se révèlent parfois surprenantes, voire cruelles " Limp ", toujours mises en valeur par des orchestrations féroces.

Ou tout simplement parfaitement crédibles comme sur un mélodieux " Paper Bag " : " And I wanted You So Bad / I Would Kill You ".

" Gonna Make A Mistake / Gonna Make It On Purpose / Gonna Waste My Time " : la grande, (la belle !), Fionna nous fait pénétrer dans des affres terriblement vertigineux et tortueux, ceux de la relation amoureuse féminine (" Mistake ")… Et il n’est pas dit que l’on en sorte indemne…. Ce morceau résume à lui seul les qualités de l’album : une voix parfaite, des orchestrations judicieuses, des paroles implacables…

Mais il suffit à l’ensorceleuse Fiona de sortir son single parfait et multiforme " Fast As You Can " pour convaincre tout le monde…. Ou d’aligner un " Get Gone " avec sa voix cassée pour aligner toute la compagnie au garde à vue : " And You Don’t Give A Shit About Me "… Elles sont combien à pouvoir dire ça aussi bien ?

Décidément, un disque magnifique, terriblement, parfaitement pop.

A écouter :

• Les albums de Aimee Mann (la BOF de Magniolia ou Bachelor N°2, son petit dernier) avec qui on sent plein de filiations directes et indirectes… La plus évidente étant bien sur la production assurée par John Byron ! LE tout est à écouter et à réécouter !
• Le premier album de Fiona : " Tidal ". Un beau premier album auquel il manque le métier d’un arrangeur digne de ce nom...

Fiona Apple, "When The Pawn...", 1999, Sony/Epic.