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La Musique de Paris DernièreV.A. : "La Musique de Paris Dernière"ardisson

 
 

Paris Dernière étant une des émissions les plus singulières du P.A.F. (paysage audiovisuel français. La télé quoi, bandes d'incultes !), elle se devait d'avoir l'accompagnement sonore le plus rigolo qui soit. Dévoilant les dessous de la vie parisienne mondaine et de ses stars, la bande son nous fait découvrir l'envers de tubes archi connus dans des reprises franchement improbables et généralement chantée par de complets inconnus.  

Comme pour toute compilation, il y a ici à boire et à manger mais aucun réel déchet. 

On peut rester dubitatif devant quelques demi-réussites comme la reprise du sacro saint thème 70's de Shaft, remplaçant la guitare wah-wah par des violons loukoum; une version pince-sans-rire de "Joe Le Taxi" par Stéréo Total; un "There Must Be An Angel" d'Eurythmics un peu fade; un kraftwerkien "Rock Around The Clock" ou une version molle du genou - un comble ! - du "Sex Machine" de James Brown.

Mais le principal intérêt de ce disque réside dans les délires assumés comme ce "Can't Take My Eyes Off Of You" par la belle voix de Zard et un coeur d'enfants; un "Beat Goes On" hypnotique ; un latino "Drive My Car" des Beatles; un indianisant "Norwegian Woods" des Beatles par Cornershop.

Et puis quelques morceaux enlèvent complètement toutes réserves comme cette version superbement arrangée du kitchissime tube "Barbie Girl" sur lequel tout le monde doit chanter en coeur; une réorchestration complètement dans l'esprit et kraftwerkienne (à nouveau) du "Ashes To Ashes" de Bowie; une version laid-back du slow 70's de la mort "I'm Not In Love" des 10 CCs qui dépasse dans mon coeur l'original grâce à la totale coolitude des toujours superbes Fun Loving Criminals; une version onirique et aquatique d'un des tubes de la bossa nova ("Agnes De Marco (Joga Bossa)") par Smoke City, une version absolument délirante et grandiloquente par ses effets "coeur de l'armée rouge" du "Happy Together" des Turtles par l'équipe des joyeux cinglés des Leningrad Cowboys et enfin le thème de "Mission Impossible" en bonus track, tout en accordéon et en staccatos de violons...

Un disque parfois franchement jouissif qui prouve que la dame du producteur de l'émission  (le Thierry Ardisson qui ne porte pas de caleçon, bien qu'on ait du mal à le traiter de Sans-Culotte) possède une fine oreille.  

A écouter :

  • Euh... Les chansons originales ?

V.A., "La Musique de Paris Dernière", 2000, Naïve.

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