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Neil Young : "Silver & Gold"

 
 Vous ne me ferez pas dire ce que je n’ai pas dis… J’aime beaucoup Neil Young. Et non, n’insistez pas, j’aime beaucoup son dernier album, là, " Iron & Steel ". Oui, c’est ça, " Silver & Gold "… De toute façon, tout ce qui brille… Personnellement, je ne trouve pas la récolte très brillante mais bon…

Non, mais attention, on arrive à extraire quelques belles perles une fois encore. Je me dirais même que le niveau est, comme souvent, avec le Solitaire (The Loner comme on l’appelle), très digne et les belles choses sont, comme il de soit, enchâssées dans de superbes écrins.

" Good To See You " : c’est vrai qu’on le retrouve avec plaisir, bon an, mal an. Et si la déception est parfois de taille (cf : les insupportables chansons en toc passées en fraude avec les escrocs de Pearl Jam), elle est proportionnelle à la qualité des diamants (parfois presque à l’état brut) qu’il avait su livrer tout au long de son travail.

Il est retourné cette année à sa méthode classique de travail : belles mélodies acoustiques, accompagnement d’harmonica.

Et c’est vrai qu’on trouve de belles choses en regardant sa collection de cet été : " Silver & Gold ", " Daddy Went Walkin’ ", " The Great Divide ", " Razor Love ", ou le lancinant " Without Rings ".

La forme générale et l’inspiration rappelleront les disques " Harvest Moon " et " Harvest " (pour les plus vieux). Tous les éléments paraissent donc réunis pour former un excellent album et pourtant on dirait qu’il manque un élément important dans la composition, l’empêchant ainsi d’atteindre les 18 carats.

Plus précisément, je dirais qu’il manque une certaine urgence. C’est le disque d’un homme n’ayant plus rien à prouver et qui s’adonne à son goût des belles chansons, calmes et acoustiques.

Rien à dire, si ce n’est qu’une des chansons que l’on préférait sur " Harvest " (son meilleur album, principalement acoustique) était justement " Words ", celle où il laissait le feu qui l’habite à la guitare électrique sculpter une figure d’une autre nature moins domestiquée, plus sauvage. Plus urgente.

Non, vraiment je te dis que c’est un bon album. Non, c’est pas du toc. Hein ? Non, en ce moment, j’écoute autre chose… Oui, vas-y, prend-le si tu veux…

A écouter :

  • Harvest : probablement l’album avec lequel il faut débuter si l’on ne connaît pas l’artiste. Son seul grand succès commercial (" Heart Of Gold ") mais surtout une collection de chansons superbes, magnifiquement accompagnées (malgré des ‘pains’ volontairement laissés sur la bande). On notera particulièrement " The Needle & The Damage Done ", constat terrible sur les drug-addict et " Words ", véritable déluge de feu électrique.
  • Rust Never Sleeps : Neil a constamment alterné de genre dans ses disques, tournant le dos à l’évident succès commercial qui pouvait l’attendre suite à l’acoustique " Harvest ". C’est ainsi qu’on trouvera dans sa discographie des disques électroniques ( ! ! !) comme " Zuma " ou des disques sauvages comme ce " Rust Never Sleeps " qui, hommage au chanteur des Sex Pistols, débute en acoustique et se termine en orgie de guitares.

Neil Young, "Silver & Gold", 2000, WEA/Warner Brothers.

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