Dylan, c'est d'abord le vent de révolte de la jeunesse des années 60, l'incarnation de la contestation sous toutes ses formes. Peut-être le parolier le plus important de la pop music, il s'est d'abord illustré comme un folk-singer avant de faire scandale en passant à l'électrique. Sa légende s'est quelque peu émoussée au fil d'albums de qualité déclinante.

Bob Dylan, " Highway 61 Revisited ", 1965, Columbia.

L'album du 'passage'. La première chanson, " Like a rolling Stone ", véritable déflagration restera un hymne de toute une génération : " How does it feel ? ". Accompagné par des musiciens hors-pair (Michael Bloomfield, g. ; Al Kooper, org. et p. ; Charley McCoy, g), Dylan fout le feu et casse sa réputation de 'folkeu' pour montrer le chemin à suivre pour les prochaines années.

Bob Dylan, " Blonde on Blonde ", 1966, Columbia.

Le premier double album de l'histoire du rock (ex æquo avec " Freak out " de Zappa semble-t-il..). Son chef d'œuvre plein d'amertume et de beauté. Dylan est alors à son summum de parolier : l'écriture est complexe, les phrases frappent et se gravent dans la mémoire de l'auditeur. Et lorsqu'il parle de ses rapports avec les femmes, on est loin des chansons d'amour neu-neu de l'époque (" I want you " ; " Just like a woman " ; " Sad Eyed Lady of the Lowlands ").

A écouter :

• Le Folk et le Blues : les deux grandes influences musicales du jeune Bob. Pour les textes, il faudra plutôt aller chercher du coté de Burrough...
• Desire : un album un peu à part de Dylan. Des textes très affutés et des musiques très orientés world (pour l'époque). Un de mes préférés hors des grands classiques. A la mode puisqu'il contient la chanson "Hurricane" inspiré par l'histoire de ce boxeur noir emprisonné à tort (le film sort en ce moment sur vos écrans !).

A voir :

• Traduction des textes de Bob Dylan : un site joliment réalisé et qui relève d'un travail titanesque (Rien que l'idée de traduire en français les textes de Bob me donne mal à la tête).