Anjali
Déluge de cordes soyeuses, de cuivres triomphants, délicatement soutenus par une harpe légère et des soupirs féminins… Bienvenue dans l’univers lascif d’Anjali !
Cette chanteuse anglo-indienne introduit une nouvelle dimension dans l’axe maintenant célèbre de la Asian Scene londonienne : la féminité !
Un peu de finesse dans le monde de brutes des Asian Dub Fondation, c’est le constat que laisse la première écoute de son disque. Des chants vaporeux, des mélodies susurrées, des climats intrigants, le tout nous est suggéré plutôt qu’imposé et libre à nous de nous laisser entraîner à pénétrer dans l’univers de cette charmante donzelle qui semble nous réserver quelques ambiances surprises…
On retiendra particulièrement des climats éthérés et soyeux comme un " Blue Lagoon " ou un " Dust " tout en finesse, accompagné par un sax en trompe l’œil ; mais aussi le climat " entre deux eaux " d’un " Nebula ", rappelant les plages mi-instrumentales, mi-dance des Massive Attack ou encore la délicate ballade " Kali Came "…
Ce très beau disque d’Anjali nous introduit un univers original, sensuel et féminin, plein de mélodies fines et délicates.
Pourtant, à aucun moment, la sensiblerie ne prédomine, grâce à des arrangements particulièrement réussis, inspirés par les comédies musicales indiennes. Cette influence, qui a bercée l’enfance de la belle Anjali, lui fait manier à loisir des cuivres inflexibles et des percussions lointaines.
Avec ce disque, Anjali nous fait ses milles et une nuits en dolby surrond pour notre plus grand plaisir !
A
écouter :
- Pour comparaison, on pourra jeter une oreille au reste de l’Asian Scene comme les agités d’Asian Dub Fondation…
- …Ou les splendeurs de l’incroyable Nitin Sawhney.
Anjali, "Anjali", 2001, Phantom.
