FAT BOY SLIM : "Halfway Between The Gutter &..."

Après le carton que fut son premier album sous ce nouveau pseudo, le sieur Norman a choisi de se tourner vers une musique plus incarnée et, pour tout dire, plus soul.

Pour cela, il s’est tourné vers des sidemen de luxe comme Bootsy Collins (le bassiste fou qui a débuté avec James Brown) sur " Weapon Of Choice " ou la tigresse Macy Gray sur un irrésistible et funky " Love Life " et " Demons ".

Le big beat est indéniablement présent comme sur le réussi " Star 69 ", l’électrique (guitar) " Ya Mama ", un surréaliste et franchement rigolo " Mad Flava ", un classic style " Retox ",

Malgré tout, la soul est clairement victorieuse de ce combat désamorcé avec le funky spoken " Talkin’ Bout My Baby " ou sur un " Demons " inspiré par la grande Macy ou encore sur le planant " Song For Shelter ".

Norman nous ressort même le vieux Jim Morisson de sa tombe sur un " Bird Of Prey " pas aussi réussi que l’on claironné tous les journaux rocks, ravis de voir qu’une de leur vieilles idoles était samplé par ce faux jeunot qu’est le roublard Fat Boy.

Le " Weapon Of Choice " est avec " Love Life " un des sommets de l’album, un drôle de mélange tropicalo-psychédalique trusté par la voix délirante du Bootsy himself.

On peut ne pas être toujours convaincu par les parties les plus violentes et répétitives (arrête la haine, s’il te plait…) et se lasser rapidement de certaines chansons, et il faudra parfois jouer de la télécommande pour y trouver son compte.

Fat Boy Slim semble encore hésiter sur la direction qu’il doit prendre (comme l’a montré la semi retraite qu’il a adopté depuis son carton planétaire). Osera-t-on lui suggérer une voie ? Nous préférons tes aventures en terres plus soul. Reviens à tes premières amours, Norman !