La Discothèque Idéale
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Massive Attack – Collected

 
 

Voilà donc encore une compilation pour le groupe Massive Attack.
Loin de nous l’idée de nous en plaindre - étant parmi les premiers à reconnaître de façon totalement indiscutable le poids du groupe sur la production musicale de son époque -, on ne peut manquer de s’étonner à chaque fois du peu d’albums sortis en ses presque 15 ans d’existence (en prenant de façon très arbitraire comme point de départ le séminal Blue Lines).
Cinq.
Dont deux ratés (on y reviendra).
Et pour ces cinq albums, maintenant trois compilations (toujours de façon arbitraire, nous considérerons ici le coffret de singles et d’inédits ainsi que les remix de Mad Professor comme des compilations).

Deux lectures pourraient s’imposer face à ce constat :
- Considérer qu’il est normal pour Massive de revenir sur son histoire. Leur musique n’a-t-elle pas fait son parti de revisiter celle des autres (voir leur travail sur la soul, le reggae, le dub, …) et d’instaurer le remix et le remâchage du son en principe créatif.
- Ou bien à contrario, voir ici l’aveu d’une profonde perte d’inspiration.

Et à cet égard, ce best of est assez ironiquement très cruel vis-à-vis de la fin de la discographie du groupe à savoir un 100th window raté et une B.O. (Danny The Dog) dont personne n’aurait même parlée si elle n’avait été signée par Massive.

Les morceaux issus de ces deux albums ne supportent en effet pas du tout la comparaison avec la trilogie magique dont le dernier en date (alors chroniqué ici même) remonte tout de même à 1998 ! Soit huit ans sur presque 15 ans de carrière.

On se consolera donc en (ré)écoutant ce qui a fait l’excellence du groupe à savoir ces fantastiques plages de mélange de groove aux basses implacables traversées par des voix sublimes : Horace Andy bien sur, mais aussi Shara Nelson, Tracey Horn, Liz Fraser,..

Incroyable comme chacun de ses albums a pu marquer son époque et renvoyer ainsi ceux qui l’ont vécu à un nombre infini de souvenirs, tellement cette musique les a accompagnés partout.

Bref, à défaut d’attendre beaucoup du futur du groupe (mais tout en espérant nous tromper), on prendra beaucoup de plaisir à réécouter le passé de ce groupe totalement essentiel, au moins pour ses trois premiers albums.

A écouter :  
  • La grandiose trilogie dont chaque épisode est indispensable et qui constitue la bande son d’une génération à savoir : Blue Lines, Protection et Mezzanine. On pourra se passer du reste et compléter avec la présente compilation si nécessaire.

Massive Attack, Collected, 2006.


 

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