La Discothèque Idéale
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MirwaisMirwais : "Production"Production

 
 Mirways est un rescapé des 80’s. Ces années déjà lointaines ont été l’occasion pour votre humble serviteur de découvrir la musique dans les pires conditions possibles (à savoir : Duran Duran ou Sabrina - vous vous souvenez de Sabrina ? Nos premiers émois sensuels… -). Mais ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort disait Caliméro (ou un autre, peut importe) ! Certains d’entre nous dont donc survécu à cette décennie qui paraît avoir tellement démolie la musique qu’il fallut le grunge et la techno pour à nouveau y prendre plaisir…

Or donc, les années 80’s, mes premières discothèques et ce titre que l’on entendait systématiquement au Macumba Club le samedi soir à savoir " Cherchez un Garçon " de Taxi Girl. Un homme qui réussit à se sortir de ce mauvais pas mérite notre respect.

Mirwais, lui-même, qui revient en force et avec moult campagne de presse (plébiscité par le presse féminine. Décidément, il aura toujours fallu qu’il nous force à le détester…) Et pourtant, c’est un drôle d’album qu’il trouve le moyen de nous pondre…

Un coup de fouet, c’est l’effet sonore rendu par " Disco Science ", le premier titre. Une guitare funky et des effets de synthè à la " Midnight Run " : le gros single… " Naive Song " plonge dans la perplexité : comment fait-il pour faire une chanson qui tienne la route avec des sons aussi datés ? Pourtant, on se prend à chanter avec le refrain. Naïf ? Sans aucun doute… Un autre carton en perspective me souffle Joe Manito.

" V.I. (tle last words she said before leaving) " ou le blasphème. En effet, je sais moi des sorciers qui invoquent l’esprit du défunt Serge, afin de se donner une légitimité, une crédibilité. Je connais aussi des gens qui rien que pour avoir commis l’affront de reprendre la célèbre partie de basse de " Cargo Culte " ont refusé d’écouter cet album. Il faut pourtant reconnaître une certaine efficacité à la chanson qui, bien que se démarquant assez peu de l’original, possède un certain charme. Tu t’appelles comment ?

C’est sur des chansons comme " Junkie’s Prayer " que Mirwais fait la différence en créant un réel malaise en jouant pourtant sur des effets complètement datés (vocoder, bande ralentie…). Ou sur " Paradise (but not for me) " avec l’apparition surprise de Madonna (oui oui, la virgin déflorée…). Une superbe mélodie très nostalgique nous donnant l’occasion d’entendre la sicilienne chanter en français… Il semblerait que le prochain opus de la dame sera d’ailleurs entièrement produit par le français…

" Production ", malgré certaines longueurs, renvoie donc les tenants de la scène house française à leurs joujoux en leur démontrant qu’on peut faire du neuf avec du vieux. Un bon album qui mélange allégrement la house et l’ambiant actuelle avec des sonorités qu’on n’avait plus entendu depuis… Ben vous savez… Depuis les folles soirées du Macumba Club…

A écouter :

  • Madonna "Music" : l'album de la consécration pour Mirwais. On y retrouvera développé plus longuement  - et en plus pop - toutes les idées évoquées dans "Production".
  • Kraftwerk : tout le groupe séminal de musique électronique, Mirwais joue sur des
    sons qui, bien que datés, paraissent intemporels.
  • Les 80’s : Ben, honnêtement, les effets de vocoder ou des synthès comme ça, ça fait un bail qu’on en avait pas entendu…
  • Taxi Girl : ben forcément. De plus, la partie de basse (sûrement jouée par un synthé, d’ailleurs) de " Naive Song " " me fait fortement penser à un de leur titre…

Mirwais, "Production", 2000.

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