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ERIC CLAPTONERIC CLAPTON : DiscographieDiscographie

 
 

Clapton restera toujours une énigme.

D'abord pour son jeu de guitare lumineux et d'une grande générosité mais surtout pour ses albums. Ce mec qui restera pour tout les guitaristes une référence ultime (Hendrix l'a pris pour modèle à l'époque avant de l'influencer lors de son apogée) n'a jamais été capable (voir plus bas l'exception qui confirme la règle) de pondre un album digne de son talent. Aucun de ses disques n'est en effet totalement satisfaisant.

Le fait qu'il ait constamment changé de style (du pur blues au reggae à la country en passant par le rock FM le plus insipide, puis retour au blues pour finir en… New-jack ! !) a peut-être été un facteur de ce trouble. C'est pourquoi je ne recommanderais qu'un seul disque dans un premier temps ; il vous sera toujours temps d'approfondir le sujet avec le superbe coffret 4 CD Crossroads.

 

Derek And The Dominos, " Layla & Other Assorted Love Songs ", 1970, Polidor.

Clapton sort tout juste de l'expérience Cream qui fut considéré plus tard comme le premier 'super-group', composé de trois musiciens exceptionnels mais dont les concerts ont rapidement tournés à la démonstration. Il veut revenir cette fois au Blues et surtout à un anonymat qui lui sied mieux.

C'est pourquoi son nom ne sera pas mentionné dans celui du groupe. Celui-ci est pourtant une fois de plus composé de très grands musiciens (Jim Gordon et surtout Duane Allman, guitariste prodige de la slide avec les Allman Brothers, débauché pour l'occasion pour participer à ce disque exceptionnel). Les deux guitaristes se donnent la parole et se relancent comme s'ils avaient toujours joué ensemble. Leur osmose est totale et Clapton joue mieux qu'il ne le fera jamais. Les morceaux de bravoure sont nombreux, les Blues sont terribles de feeling (" Nobody Knows You… " repris quelques 20 ans plus tard par God en acoustique ; " Key to the Highway ", ou l'impression d'assister en direct à une superbe jam d'une dizaine de minutes entre deux monstres de la guitare ; " Have You Ever Loved a Woman ", morceau fétiche de Slowhand), les rocks sont pêchus (" Anyday " ; " Tell The Truth " ; " Why Does Love Got to be so Sad " et ses solos façon Santana) et les ballades terrassantes de beauté (grâce à la finesse de Duane à la Slide sur " I Am Yours ", et " Thorn Tree in the Garden ", tout en harmoniques). Clapton n'a jamais chanté aussi 'Blues', c'est à dire pas nécessairement juste mais 'bien' et de façon authentique. On le sent totalement libéré et à l'aise : on ne le reverra pas de sitôt en aussi grande forme…

Evidemment " Layla ", le morceau dédié à Pattie Boyd, femme du Beatles George Harrisson, est présent (l'album lui est d'ailleurs totalement dédié. Il se maquera d'ailleurs peu après avec…). Il faut absolument écouter la deuxième partie du morceau qui est bien moins connue que la première et pourtant superbe.

A écouter :

  • Evitons déja de ses derniers albums, régulièrement assez décevants...
  • J.J. Cale : Vous avez aimé "After Midnight" et "Cocaine" massacrées par Clapton ? Bon, back to the roots et découvrez l'auteur des chansons qui a eu une certaine influence sur la période Country du God.
  • le Blues en général : évidemment, le Monsieur possède une grande culture musicale...
  • Albert King : influence majeure de nombreux guitaristes de blues rock. Clapton a visiblement retenu quelques leçons du grand maître.
  • BB King : le King lui a enseigné la maîtrise du vibrato et des phrases élégantes.

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